Non à la surveillance généralisée !
Le 5 mai, les
députés sont appelés à voter le projet de loi renseignement. Les débats ont eu
lieu du 13 au 16 avril dans le cadre de la procédure d'urgence. A l'issue de
cet examen, le texte soumis au vote consacre un dispositif liberticide, qui
expose tous les citoyens à la surveillance de renseignement, quasiment sans
contrôle, et met en danger toutes les mobilisations sociales et politiques.
- Légalisation massive des pratiques illégales des services de renseignement, permettant une surveillance large et très intrusive pour la vie privée des citoyens.
- Extension du champ d'action du renseignement intérieur et extérieur, y compris dans des objectifs sans aucun lien avec le terrorisme.
- Collecte généralisées des données sur Internet, traitées par des algorithmes.
- Surveillance sans aucun contrôle des communications qui passent par l'étranger, alors que de très nombreux serveurs utilisés par des Français sont installés à l'étranger.
- Conservation très longue des données collectées.
- Contrôle des services de renseignement aux seules mains du pouvoir politique (premier ministre), avec avis consultatif d'une commission.
La communication
gouvernementale ne doit pas nous tromper : en fait d'encadrement, ce projet
entérine les pratiques illégales des services et met en place, dans de vaste domaines de la vie sociale, des
méthodes de surveillance lourdement intrusives. Le texte donne aux services de renseignement des
moyens de surveillance généralisée comparables à ceux de la NSA dénoncés par
Edward Snowden, sans garantie pour les libertés individuelles et le respect de
la vie privée.
Tous les
citoyens sont concernés : ce projet assoit encore davantage la criminalisation
de l'action syndicale ou sociale est une menace pour les libertés politiques et
les mobilisations à venir. La libertés et la sûreté, droits naturels et
imprescriptibles reconnus par la Déclaration des droits de l'Homme et du
citoyen sont en péril.
Citoyens et
parlementaires doivent refuser ce simulacre de débat et exiger une discussion
démocratique protégeant chacun contre les dérives d'une société de surveillance
et assurant un contrôle strict et indépendant de l'activité des services de
renseignement.
L'Observatoire des libertés et du numérique
(OLN) vous appelle à amplifier le mouvement de contestation actuel contre ce
projet de loi, en nous rassemblant nombreux le lundi 4 mai 2015, à partir de 18
H 30, Esplanade des Invalides.
https://sous-surveillance.fr/#/
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